L évènement hip hop de la rentrée, c est évidemment l

L’évènement hip hop de la rentrée, c’est évidemment le concert de Booba à Bercy, ce samedi, qui affiche désormais complet.

A cette occasion, le premier rappeur français à remplir cette salle s’épanche, pour MetroFrance.com, sur son rapport à la scène.

Pourquoi avoir choisi Bercy pour boucler ta tournée ?
Ca fait longtemps que j’ai envie de le faire. C’est un challenge en même temps qu’un accomplissement. Je veux chanter devant le plus de monde possible. Et c’était la plus grosse salle à peu près à ma portée. J’ai fait le Zénith par le passé, mais là, c’est deux fois plus grand. Ce concert sera unique. Ce sera un plus gros show, avec un décor spécial. Il n’aura rien à voir avec ceux du Lunatic Tour.

Qu’est-ce que cette salle représente pour toi ?
C’est un pas en avant pour moi, comme pour le rap français. Arriver à remplir Bercy, c’est symbolique. Surtout pour un rappeur comme moi, qui ne donne pas son cul, qui n’a ni bonne presse, ni une bonne image. Ca prouve certaines choses, et ça fera fermer leurs gueules à beaucoup de personnes.

Est-ce que c’est encore plus fort que d’être en tête des ventes de disques ?
Oui, parce que faire se déplacer tant de gens, ça veut dire que j’ai un vrai public. Peu importe qu’il ait téléchargé ou acheté mon disque. Il y a d’ailleurs des gens qui vendent plus que moi mais qui ne peuvent pas remplir Bercy. Et puis, voir 15 000 personnes chanter tes chansons, ça doit vraiment faire chaud au coeur. C’est l’aboutissement d’un morceau, d’un album… C’est là que tu sens la puissance de ton texte, son efficacité.

Comment s’est passée la tournée ?
Bien. C’était une tournée tranquille, on a fait des dates à gauche, à droite…

Et c’est quoi une tournée tranquille ?
C’est-à-dire que moi, je ne pars jamais sur la route pour faire 50 dates en France. Je ne suis pas dans un bus 200 jours de l’année. Ce n’est pas mon truc. Je n’ai jamais rêvé de faire ça. Alors je fais des concerts au coup par coup. Un coup en Afrique, un coup au Canada, un coup à Montpellier, un coup en Suisse, un coup à la Réunion… On est un peu des mercenaires. Rien n’est vraiment planifié. Je ne me considère pas comme un artiste. En tout cas pas comme un produit de maisons de disques. Je ne vais pas au charbon. Je fais mes trucs à mon rythme, en prenant le temps de respirer. J’ai besoin de vivre des choses pour écrire. Si j’étais Booba tous les matins, à m’occuper de mes fans, je n’aurais rien à raconter. Je ne suis pas quelqu’un qui invente, ou qui écrit sur un thème. Je ne me vois pas dans un tourbus en train de me dire : “Ah tiens, je vais écrire sur les OGM.” Il y en a qui le font. Moi, il me faut des scènes de vie, des ambiances à décrire. Ce que je mets dans mes textes, ce sont des images qui viennent de ma vie perso.

Est-ce qu’au cours de cette tournée, tu es allé chanter dans des endroits où tu n’étais jamais allé ?
Ouais, je pense…

Lesquels ? (rires)
Je ne me rappelle plus. Je suis mauvais pour ça…

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