Booba : “On se fait chier en France !”

Quelques semaines après la sortie de son septième album solo “D.U.C”, Booba est toujours aussi demandé par les journalistes. Il a accordé une Interview aux journalistes de “TRAX”, le site spécialisé dans les musiques électroniques, et il a eu l’occasion de revenir sur les raisons qui l’ont poussé à se vivre de l’ autre côté du monde à Miami. De la France, il garde un très mauvais souvenir : C’est ce qui m’a motivé à partir (nldr : la politique), pas à Miami mais en général. Déjà à l’époque Sarkozy, c’était bien relou, impossible de faire la fête, les contrôles, le permis à points qui saute 50 fois, les impôts, aucune boite ou club, pas d’énergie, les gens se plaignent, le mauvais temps…”. Mais pourquoi a t-il choisi les Etats Unis ? Selon lui : Pour la qualité de vie, le temps, le cadre, t’as l’impression d’habiter dans une carte postale. J’ai toujours aimé les Etats-Unis, d’abord pour la culture musicale, vestimentaire, le mélange. J’ai d’abord atterri à Los Angeles, mais c’était un peu loin, 9h de décalage, pour les allers-retours c’était galère. Et surtout Miami, c’est comme le bled, il y a de tout, des Russes, des Jamaïcains, des Haïtiens, des Latinos, Vénézuéliens, Argentins, Brésiliens, Porto-ricains, y’a des Canadiens, des Anglais, plein de Français”.

Lorsqu’on lui parle du Game en France, il est comme à l’accoutumé extrêmement sévère : “j’ai pas de distance, je viens de lancer OKLM.com donc je suis encore plus dans le rap game que les mecs d’ici. Je reçois des centaines, des milliers de vidéos tous les jours. Parfois j’aime juste un couplet, ou que le clip et on partage. On se dit que ça va motiver le mec et qui sait dans deux ans, il va peut-être devenir une star du rap. Au moins on donne une chance, et c’est ce qui manque en France et pas seulement dans la musique. Les opportunités, les aides à créer, à s’épanouir, à se développer, ça manque, c’est l’ennui. On se fait chier en France.”