Après son message sur Instagram pour annoncer sa sortie de garde à vue et qu’il allait s’exprimer sur son interpellation, Junior Bvndo s’est confié au média Booska-P pour dénoncer la violence policière qu’il a vécue ce lundi.
C’est dans une interview pour Booska-P que Junior Bvndo a donné les détails de son arrestation dans les rues parisiennes en début de semaine, après la diffusion des images de l’incident sur les réseaux. Le rappeur s’est retrouvé par hasard face aux forces de l’ordre en quittant son domicile. Il a assisté à un contrôle de police, précisant que c’est fréquent : des agents en civil repoussent de manière assez virulente les passants afin qu’ils ne regardent pas ou ne filment pas la scène. Le chanteur croise par la suite un agent de police en civil qui lui a demandé de quitter les lieux en l’insultant : « casse-toi, fils de pu*e ». Les policiers reçoivent ensuite un appel et l’ont attrapé soudainement.
« Je reçois des décharges ! », Junior Bvndo raconte la violence policière qu’il a subi à Paris
Les policiers tentent de prendre le smartphone de Junior Bvndo afin de l’empêcher de filmer. Il tombe au sol en pleine rue après une balayette, et la suite de la scène est visible sur les images diffusées sur Internet. À terre, le rappeur s’est fait taser, on lui a retiré son pantalon et il a été bloqué violemment au sol. « J’ai commencé à hurler. Je cherchais leur regard. Moi, je leur parle. Je leur dis : “vous allez me tuer”. », décrit-il sur ce qu’il a ressenti.
Junior Bvndo a expliqué s’être débattu par crainte que les policiers le blessent : « Je n’ai pas envie de mourir. Je n’ai pas envie d’être étouffé. Je n’ai pas envie de tomber. Je suis asthmatique, je leur ai dit maintes et maintes fois. » se défend le rappeur pour justifier son comportement. Il révèle qu’une policière a déposé plainte avec 8 jours d’ITT, une information qu’il a apprise en garde à vue et qu’il dément, tout en souhaitant dénoncer la brutalité de son interpellation.
L’avocat de Junior Bvndo s’est exprimé dans un communiqué posté par son label : son client va déposer plainte à son tour pour établir la vérité sur cette affaire. Le rappeur assure que, sans la vidéo, il ne serait pas encore libre et dit avoir été impacté psychologiquement. Il devra s’expliquer pour « avoir prétendument opposé une résistance violente aux agents interpellateurs » devant le tribunal correctionnel de Paris au mois de mai prochain.
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